- merdaille
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⇒MERDAILLE, subst. fém.A. — Pop. Troupe de jeunes enfants. Faites taire cette merdaille (LITTRÉ).Rem. Lar. 19e note que merdaille peut s'employer pour désigner un seul enfant.B. — Troupe de personnes méprisables. (Dict. XIXe et XXe s.).REM. 1. Merdaillon, subst. masc. Petit merdeux, personnage insignifiant, ridicule. Ne dis pas le contraire: je le connais mieux que toi. Ne proteste pas, mon ami, ou j'ajoute: un merdaillon. Il ne sait rien des femmes (DUHAMEL, Salavin, V, Le club des Lyonnais, p.229 ds ROB. Suppl. 1970). Les vieilles dames (...) cherchent volontiers à contacter Faizant pour lui offrir des fleurs ou lui tanner la couenne. Une des plus savoureuses provocations est un appel téléphonique passé régulièrement par le standard de Paris-Presse (...): «Donnez-moi son adresse, à ce petit merdaillon, que je lui casse mon parapluie sur la figure!» (Les Lettres fr., 9 févr. 1967). 2. Merdailleux, subst. masc., synon. de merdaillon. Il s'amusait bien à me voir essayer de me soulever sur ma paillasse malgré la fièvre qui me tenait. Je vomissais. «Bientôt, allons, merdailleux, vous pourrez ramer avec les autres!» me prédit-il (CÉLINE, Voyage, 1932, p.229).Prononc. et Orth.:[
], [-aj]. Att. ds Ac. 1694 et 1798. Étymol. et Hist. 1. Ca 1223 «troupe de personnes méprisables» (GAUTIER DE COINCI, éd. V. F. Koenig, II Dout. 34, 2477); 2. 1649 «petit enfant importun» (Agréables conférences de deux paysans de Saint-Ouen et de Montmorency, éd. Fr. Deloffre, II, 15, p.61: une troupe de mardailles); 1680 «troupe de jeunes enfants» (RICH.). Dér. de merde; suff. -aille. Bbg. CHAUTARD Vie étrange Arg. 1931, p.121 (s.v. merdaillon). — POPELAR (I.). Das Akademiewörterbuch von 1694... Tübingen, 1975, 235 p.
Encyclopédie Universelle. 2012.